A l’ombre d'un saule
A l'ombre du saule, lestement je m’assieds
Sur le sol en soierie, dans la vaste clairière
Ses racines lacées serpentent sous mes pieds
Et ses branches penchées caressent ma paupière.
Sur l'écorce gravée, en volutes sculptées,
Un nom sur la sève; j’effleure de mes doigts
Ballottée et noyée par ces lettres figées
D’un souvenir enfoui, j’ai rêvé tant de fois.
D'une si frêle empreinte, en retisser le fil
Caresser son âme blottie sous le ramage
Portée par son souffle de ce lien si fragile
Dans un fin bruissement, revoir son doux visage.
Dans un rêve illusoire, à l'orée du printemps
Retourner dans l’éden aux bourgeons de velours
Qui dansent sous son toit, sur les rives du temps
Sur la mousse d'azur ivresse des beaux jours.
Quand mon arbre chante, sur le tambour du vent
D'une magie qui souffle un soupir espéré
Tel un chant sonore, que seul son nom j'entends
Sanglot d'un violon dans l'écho murmuré.
Quand ses longues tiges sur l’azur en prière
Que leurs feuilles d’argent, valsent sur les ruisseaux
Voguant dans ce décor aux frissons de naguère
Contemplant son ombre, sur un lit de roseaux.
Katy-Ann
Concours ''8,56/10 Merci
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