Le cahier bleuté du silence
La lune règne entre les arbres,
dessus les diocèses de notre couche,
dessus le soleil de ta douceur,
les pierreries des étoiles me dévoilent
dessus les diocèses de notre couche,
dessus le soleil de ta douceur,
les pierreries des étoiles me dévoilent
l’arc-en-ciel de ta beauté,
et les roses de ta sublimité.
Ô ma Muse, ma Sirène,
Toi qui dors encore, épuisée par nos joutes saphiques,
et les roses de ta sublimité.
Ô ma Muse, ma Sirène,
Toi qui dors encore, épuisée par nos joutes saphiques,
fais-moi connaître à nouveau
les voyelles de la Jouissance,
écris-moi des lais de délicatesse
sur le cahier bleuté du silence.
les voyelles de la Jouissance,
écris-moi des lais de délicatesse
sur le cahier bleuté du silence.
Les oiselles sommeillent dans les chaloupes des bocages,
les cyprès, non loin de moi,
derrière notre croisée,
tanguent et se courbent sous les messages du vent,
les cyprès, non loin de moi,
derrière notre croisée,
tanguent et se courbent sous les messages du vent,
comme lorsque je me cambre et que je hurle
de magnificence au gré de tes assauts.
Laisse-moi entourer de mes bras graciles
l’amphore de tes hanches,
de magnificence au gré de tes assauts.
Laisse-moi entourer de mes bras graciles
l’amphore de tes hanches,
et le duché de tes aisselles.
La terre respire,
le Loir où miroite d’ordinaire le delta de ma Grâce,
coule, impassible, non loin de nous,
La terre respire,
le Loir où miroite d’ordinaire le delta de ma Grâce,
coule, impassible, non loin de nous,
les mamelons de mes seins se fortifient à ton évocation,
une chouette, parfois, hulule
parmi les vergers du monde,
parmi l’élégie des moiteurs,
une chouette, parfois, hulule
parmi les vergers du monde,
parmi l’élégie des moiteurs,
tandis qu’à l’horizon,
pointent les diadèmes de l’aube.
Bientôt, à ton réveil,
arpente le printemps de ma Lumière,
pointent les diadèmes de l’aube.
Bientôt, à ton réveil,
arpente le printemps de ma Lumière,
illumine les rivages de ma Toison-corolle,
bénis-moi de ta clarté,
car j’ai si besoin de l’oriflamme de ta Tendresse,
et poétise-moi !
bénis-moi de ta clarté,
car j’ai si besoin de l’oriflamme de ta Tendresse,
et poétise-moi !
Sophie Rivière