Un caillou au jardin de l'enfance
C'est un caillou si grand au jardin de l'enfance,
Un navire échoué comme un fier bâtiment,
Roulé par les glaciers, trônant avec aisance,
Dans la cour de mémé, posait là gentiment,
Ce rocher plat servant de banc à nos romances,
L'été sous les lilas, nous contait joliment,
Les jours qui vont sans fin des âmes en errances,
Et dans nos souvenirs reste un doux sentiment,
Ce lien avec ceux endormis sous la pierre,
Que le temps a gravé comme un coup de rapière,
Dans son cœur de granit, dans nos jeux éternels,
Parmi les fleurs-enfants que le vent froid emporte,
Où mon père taillait assis ses Opinels,
Pourtant on ne sait pas, serait ce un seuil de porte ?
C'est un caillou si grand au jardin de l'enfance,
Un navire échoué comme un fier bâtiment,
Roulé par les glaciers, trônant avec aisance,
Dans la cour de mémé, posait là gentiment,
Ce rocher plat servant de banc à nos romances,
L'été sous les lilas, nous contait joliment,
Les jours qui vont sans fin des âmes en errances,
Et dans nos souvenirs reste un doux sentiment,
Ce lien avec ceux endormis sous la pierre,
Que le temps a gravé comme un coup de rapière,
Dans son cœur de granit, dans nos jeux éternels,
Parmi les fleurs-enfants que le vent froid emporte,
Où mon père taillait assis ses Opinels,
Pourtant on ne sait pas, serait ce un seuil de porte ?
Dernière édition: