Ami lecteur, je vous invite
Avant de lire cette bio
À prendre connaissance, vite
De celle d'un alter ego
Un président de pacotille
Qui, comme mon héros présent
A semé l'effroi aux Antilles
Je veux parler de son parent
Son père le maudit docteur
Que l'on surnommait "Papa Doc"
Qui a engendré le malheur
Et un fils à moitié cinoque
Jean-Claude Duvalier s'éveille
À la vie au mois de juillet
Mil neuf cent cinquante et un, veille
Du quatorze, en un lit douillet
Son père est un ancien ministre
Maintenant dans l'opposition
Tandis que l'armée administre
Le pays à coups de canons
En septembre cinquante-sept
Le père devient Président
Enfin ses parents lui remettent
En bouche une cuiller d'argent
Toute la journée il se vautre
Mollement aux places d'honneur
Qu'il ne laisserait à nul autre
C'est beau un papa dictateur
Après des études modestes
Il se met à faire du droit
Quand il faut retourner sa veste
Ça peut servir d'être avocat
Lorsque meurt son tyran de père
"Baby Doc" qui n'a pas vingt ans
Se voit propulsé par ses pairs
Sur le trône de Président
Tandis que les "Tontons Macoutes"
Harcèlent les derniers rebelles
Dans son palais, très vite, il goûte
Au farniente présidentiel
La cause des Noirs, il s'en moque
Seule en sa caisse noire, il croît
Rempli de l'argent qu'il escroque
Dans les plantations de tabac
Il se marie à la trentaine
Avec un "oiseau de couleur"
Qui lui fait en quelques semaines
Un joli bébé-dictateur
Mais le revers de la médaille
C'est quand le pape Jean-Paul II
Venant bénir ses pauvres ouailles
Montre au monde ces malheureux
Le président Ronald Reagan
L'exhorte à partir en exil
Il lui offre un aéroplane
Mais point son pays pour asile
Même la clique "Duvalière"
Pousse "Baby Doc" au départ
Et c'est la France hospitalière
Qui l'accueille avec ses dollars
Tandis qu'en Provence, il s'installe
À la radio la France écoute
Le noir récit de ses scandales
Et ses odieux "Tontons Macoutes"
Le successeur de Duvalier
Un président démocratique
A libéré et amnistié
Tous les opposants politiques
Le peuple enfin débarrassé
De son satané dictateur
Détruit l'horrible mausolée
De son père et prédécesseur
Pendant vingt-cinq ans il dépense
Le montant de sa caisse noire
Qu'il avait apportée en France
Soit huit cent millions de dollars
N'ayant plus un euro en poche
Il se dit "brisé par l'exil"
Et soudainement se raccroche
Au bon souvenir de son île
En deux mil onze, sans une once
De honte et sans contrepartie
Tranquillement le gonze annonce
Qu'il veut rentrer en Haïti
À peine arrivé sur son île
Le malavisé "Baby Doc"
Est assigné à domicile
Et le tribunal le convoque
Accusé d'abus de pouvoir
Et autres malhonnêtetés
Le verdict pourrait lui valoir
La prison à perpétuité
Pour échapper à cet outrage
Le dictateur paranoïaque
Sans attendre le troisième l'âge
Décède d'un arrêt cardiaque
Avant de lire cette bio
À prendre connaissance, vite
De celle d'un alter ego
Un président de pacotille
Qui, comme mon héros présent
A semé l'effroi aux Antilles
Je veux parler de son parent
Son père le maudit docteur
Que l'on surnommait "Papa Doc"
Qui a engendré le malheur
Et un fils à moitié cinoque
Jean-Claude Duvalier s'éveille
À la vie au mois de juillet
Mil neuf cent cinquante et un, veille
Du quatorze, en un lit douillet
Son père est un ancien ministre
Maintenant dans l'opposition
Tandis que l'armée administre
Le pays à coups de canons
En septembre cinquante-sept
Le père devient Président
Enfin ses parents lui remettent
En bouche une cuiller d'argent
Toute la journée il se vautre
Mollement aux places d'honneur
Qu'il ne laisserait à nul autre
C'est beau un papa dictateur
Après des études modestes
Il se met à faire du droit
Quand il faut retourner sa veste
Ça peut servir d'être avocat
Lorsque meurt son tyran de père
"Baby Doc" qui n'a pas vingt ans
Se voit propulsé par ses pairs
Sur le trône de Président
Tandis que les "Tontons Macoutes"
Harcèlent les derniers rebelles
Dans son palais, très vite, il goûte
Au farniente présidentiel
La cause des Noirs, il s'en moque
Seule en sa caisse noire, il croît
Rempli de l'argent qu'il escroque
Dans les plantations de tabac
Il se marie à la trentaine
Avec un "oiseau de couleur"
Qui lui fait en quelques semaines
Un joli bébé-dictateur
Mais le revers de la médaille
C'est quand le pape Jean-Paul II
Venant bénir ses pauvres ouailles
Montre au monde ces malheureux
Le président Ronald Reagan
L'exhorte à partir en exil
Il lui offre un aéroplane
Mais point son pays pour asile
Même la clique "Duvalière"
Pousse "Baby Doc" au départ
Et c'est la France hospitalière
Qui l'accueille avec ses dollars
Tandis qu'en Provence, il s'installe
À la radio la France écoute
Le noir récit de ses scandales
Et ses odieux "Tontons Macoutes"
Le successeur de Duvalier
Un président démocratique
A libéré et amnistié
Tous les opposants politiques
Le peuple enfin débarrassé
De son satané dictateur
Détruit l'horrible mausolée
De son père et prédécesseur
Pendant vingt-cinq ans il dépense
Le montant de sa caisse noire
Qu'il avait apportée en France
Soit huit cent millions de dollars
N'ayant plus un euro en poche
Il se dit "brisé par l'exil"
Et soudainement se raccroche
Au bon souvenir de son île
En deux mil onze, sans une once
De honte et sans contrepartie
Tranquillement le gonze annonce
Qu'il veut rentrer en Haïti
À peine arrivé sur son île
Le malavisé "Baby Doc"
Est assigné à domicile
Et le tribunal le convoque
Accusé d'abus de pouvoir
Et autres malhonnêtetés
Le verdict pourrait lui valoir
La prison à perpétuité
Pour échapper à cet outrage
Le dictateur paranoïaque
Sans attendre le troisième l'âge
Décède d'un arrêt cardiaque